" LE SECOURS ROUTIER FRANCAIS"

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Une brève cérémonie sur le parvis de Notre-Dame

 

    Le samedi 3 avril 1954, sur la parvis Notre-Dame une brève cérémonie s'est déroulée en présence de MM Martinand-Déplat, ministre de l'intérieur, Raylot, préfet de police, Deffert, président du Touring-Club de France, et Eyrolles, président du Comité national du secours routier français. De nombreuses personnalités de la gendarmerie et de la police assistaient également à cette manifestation.

    Trente-deux voitures du secours routier, peintes aux couleurs de la gendarmerie, de la sûreté nationale ou de la police parisienne, c'est-à-dire les unes peintes en bleu, les autres en blanc ont été officiellement remises, par les soins de T.C.F., à leurs utilisateurs.

    Chaque voiture, qui aura pour mission de patrouiller sur les grands itinéraires routiers à la recherche des accidentés et de répondre aux appels téléphoniques réclamant du secours, est équipée d'un brancard pliant, d'une trousse à outils, d'un petit stock de pièces détachées courantes, une nourrice d'essence et d'eau, et de dispositifs de signalisation provisoire.

    Excellente et vigilante préparation à la ruée de Pâques qui s'annonce particulièrement dense, le beau temps paraissant installé sur notre pays.

    Nous renvoyons nos lecteurs aux statistiques pascales de 1953 des accidents de la route. Elle démontrent à l'évidence l'utilité de ces précautions qui conjuguent l'action généreuse du Touring-Club de France et celle des organismes de sécurité et de surveillance de la route, gendarmerie et police. Mais nous n'ignorons pas que le meilleur palliatif serait encore la sagesse des conducteurs d'autos de tourisme et d'autos de transport.

 

 Les voitures pour la Gendarmerie, cliquez pour agrandirLes voitures pour la Police, cliquez pour agrandir

 

 

 

 

 

 

 

 

    Afin d'éviter que ce tragique bilan 1953 ne soit cette année plus lourd encore, la prévention routière a lancé un appel aux automobilistes pour qu'ils observent scrupuleusement les trois règles suivantes:

    - 1° ne prendre la route qu'après avoir vérifié ou fait vérifier le bon état du véhicule;

    - 2° respecter d'une façon absolue le code de la route;

    - 3° exclure pour les journées des 17, 18 et 19 avril toute idée de vitesse ou de performance.

    Les pouvoirs publics, de leur côté, ont prévu des dispositions particulières de sécurité, notamment dans la zone située à proximité de la capitale. Une réunion a eu lieu à Versailles, sous la présidence de M. Genebrier, préfet de Seine-et-Oise.

    On s'attachera surtout à prévenir les accidents en veillant à l'application stricte des règlements routiers. Pour cela un millier de gendarmes, d'agents de police et de C.R.S. surveilleront à partir du 17 avril les routes du département: cent cinquante postes fixes de gendarmerie seront établis aux carrefours les plus dangereux (notamment ceux de Mantes, Montgeron, Corbeil et Pontoise), relié à quatre-vingt postes de radio. Quatre-vingt-dix motocyclistes patrouilleront sur les quinze routes nationales partant de la capitale et quarante autres sur les routes transversales. Les secours aux blessés éventuels ont également été prévus: deux voitures ambulances ou de dépannage se tiendront prêtes  à  répondre au premier appel.

 

sources: L'écho de la Gendarmerie, 18 avril 1954